Oh happy day d’Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat – éditions fleuve

Ce roman est la suite du livre « Et je danse aussi » que j’ai lu au mois de juillet. Pour le petit résumé, c’est par ici que ça se passe :  http://apresavoirlu.canalblog.com/archives/2020/07/21/38441917.html

Suite à une correspondance virtuelle de longue date, les deux personnages principaux avaient décidé de se rencontrer à Nantes. S’est ensuit une relation amoureuse qui s’est malheureusement soldée par un échec puisque Pierre-Marie (l’écrivain) avait décidé de s’envoler pour Boston afin de passer du temps dans une résidence d’auteurs. Adeline avait très mal vécu cette rupture, entrainant une perte de confiance en elle. Ne se sentant pas taillée pour vivre dans le bonheur, elle s’est tournée vers les sites de rencontre grâce auxquels elle démarra une nouvelle histoire avec Ben et un projet d’expatriation à Toronto, capitale de l’Ontario, province du Canada.

Après quatre ans de silence, Pierre-Marie se permet de contacter Adeline avant son prochain déménagement là où il fait -30 degrés en hiver et plus 35 en été. Il se permet d’envoyer un e-mail à Adeline au sujet d’un certain carnet qu’il aurait laissé chez elle. Après de multiples recherches, il ose la solliciter car il avait noté sur ce cahier quelque chose qu’il avait trouvé intéressant à l’époque. Une phrase de trois lignes pas plus, mais qui constituait dans son esprit (à tort ou à raison) un possible déclencheur pour un nouveau roman. Cette demande inattendue est-elle un prétexte pour reprendre les liens avec celle qu’il n’a jamais oubliée depuis leur séparation ? Adeline sera-t-elle toujours énervée ou radoucie ?

Etant impatiente de découvrir les nouvelles aventures de Pierre-Marie Sotto et Adeline Parmelan, je me suis plongée dans le tome 2. Je trouve souvent que les suites de roman n’ont pas la même fraicheur que les premiers volumes. Et c’est un peu le cas avec celui-ci. Autant dans le premier livre, l’histoire me paraissait tout à fait crédible bien qu’originale or dans « Happy day » l’intrigue est beaucoup plus loufoque, voire même tirée par les cheveux. En fait, j’ai été beaucoup plus séduite par le style utilisé par les personnages dans leur correspondance. Ils livrent leur état d’âmes (colère, regrets, illusions ou déceptions, souvenirs, espoirs) sans se mettre de filtres, ce qui fait d’eux des personnages attachants. Il y a entre eux un lien indéfectible en dépit des rancunes, des incompréhensions, ou encore de la distance.

Max et Josy (le couple d’amis de Pierre-Marie) reste hilarant et fidèle au tome 1.

A la différence du tome 1, ce livre intègre en plus des échanges de courriers, des passages narratifs descriptifs, ce qui permet de rendre la lecture plus dynamique. J’ai aussi été sensible à la mise en page du texte (les messages en statut de brouillon, les SMS, les phrases rayées, les passages en anglais idiomatique). J’ai apprécié de lire leur correspondance, toutefois la construction du roman reste assez rocambolesque et cocasse, si bien que ma préférence va nettement plus vers l’ouvrage précédent.