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12 octobre 2023

Plage de Marie Sizun - éditions Arléa

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Une femme seule passe une semaine dans un hôtel, quelque part dans le Finistère. Le lieu précisément reste un mystère pour le lecteur qui devra se contenter d’une lettre : S…et quelques indices bien maigres pour découvrir ce lieu introuvable. Or ce choix de destination n’est pas le hasard. Un lieu tenu secret dans lequel une femme attend l’homme qu’elle aime. Une semaine, c’est court…et long à la fois. Anne se met alors à décompter les jours.

La narratrice a tout quitté pour prendre le large : son métier de bibliothécaire, son studio parisien, sa mère envahissante afin de s’installer quelques jours dans cette pension de famille au bord de la mer. L’homme qui est censé la rejoindre est à Tours. Dans l’impatience heureuse, la femme déambule sur la plage, observant minutieusement les gens qui l’entourent, laissant ainsi son imagination divaguer au fil des flots. Des heures d’attente qui lui permettent de se laisser embarquer par de douces rêveries sentimentales, d’idéaliser l’absent.

Mais au fil des jours, la solitude commence à prendre une autre tournure, laissant place à l’angoisse et l’inquiétude, faisant ainsi remonter tout un tourbillon de souvenirs d’elle petite au côté de son père qu’elle admirait et de sa mère qu’elle trouvait si étrange. Quelle sera l’issue de ce séjour au bout du monde ?

Une fois de plus, j’ai été embarquée par l’univers de Marie Sizun. L’agenda de la narratrice est passé au peigne fin, si bien que le lecteur passe l’ensemble des sept journées à suivre cette femme dans ses pérégrinations et ses divagations intérieures. C’est un personnage qui au départ semble euphorique et enchantée par l’idée de ce séjour à l’écart de son milieu d’origine puis qui progressivement va désenchanter, rattrapée par une réalité inmodifiable. L’attente fait osciller Anne entre l’espoir et le désespoir, les craintes, les doutes, les rêves récurrents…

J’ai été touchée par la rencontre avec deux personnages : Claire et Madame Quémeneur. Des femmes présentes, au sens de l’écoute et non dans le jugement hâtif. C’est un roman qui parle de solitude heureuse…ou plutôt assumée, faisant d’Anne une femme passionnée mais lucide.

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