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15 mars 2021

Dimanche chez les Minton de Sylvia Plath

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« Dimanche chez les Minton » est un recueil de cinq nouvelles rédigées par Sylvia Plath, autrice née en 1932 dans le Massachusetts. C'est une écrivaine surtout connue pour sa poésie. Première lecture découverte via des histoires courtes. 

Le cinquante-neuvième ours

Sadie et Norton partagent quelques jours de vacances au milieu d’un parc naturel entouré de canyons et d’animaux sauvages. Les paysages sont incroyables toutefois l’atmosphère au sein du couple est assez pesante. Sadie a certes le goût de l’aventure mais ses sauts d’humeur imprévisibles semblent désarçonner Norton. Elle passe du rire aux larmes tout en espérant gagner son pari, à savoir voir cinquante-neuf ours avant la fin de leur séjour. Gagnera-t-elle les dix dollars ?

Cette nouvelle nous plonge dans une atmosphère à la fois intime (voiture, toile de tente) et oppressante d’un couple pour lequel on ignore si c’est l’amour ou le temps qui les emporte. La fin utilise un style implicite, ce qui laisse place au lecteur le propre soin d’imaginer le dénouement de ce séjour.

La boîte à souhaits

Agnès et Harold prennent le petit déjeuner. Scène ordinaire de la vie quotidienne. Irruption dans la sphère intime dans une conversation en apparence banale. Agnès est curieuse, pose des questions sur les rêves de la nuit passée d’Harold. Il faut dire que le psychanalyste a une imagination débordante, rapide et colorée et adore raconter ses songes. Mais Agnès se sent exclue car elle n’apparait jamais dans les visions nocturnes de son mari. Cela va non seulement l’agacer mais affecter son sens de la créativité, son sentiment d’infériorité pour ensuite la faire plonger dans la dépression.  

C’est la nouvelle qui m’a le plus touchée d’autant plus quand on sait que l’autrice Sylvia Plat a décidé de s’envoyer valser à l’âge de trente ans. On ne lit pas la nouvelle du même regard quand on sait que l’autrice a souffert de troubles du sommeil, de solitude et de bipolarité. Cela est vraiment transparent dans les thèmes de cette histoire. J’ai eu de la peine pour le personnage de cette femme écrasée par la honte de ne jamais rêver de rien, ou de ne plus rêver et qui tente par tous les moyens de s’occuper l’esprit.

Le jour où Mr Prescott est mort

Une jeune fille se voit obligée d’assister à la cérémonie de deuil de Mr Prescott. Contrainte de suivre sa mère à ce rituel qui a ses yeux n’a pas de sens, l’adolescente n’hésite pas à se montrer un brin impertinente et sarcastique.

Cette nouvelle, comme les autres, évoque le thème de la mort mais avec un regard caustique. Comment se comporter à une cérémonie triste, un mauvais moment quand on n’éprouve pas de chagrin pour la personne disparue ? Cette histoire dévoile les hypocrises dans la manière de respecter les codes sociaux.

Superman et la nouvelle tenue de Paula Brown

Cette histoire raconte une anecdote d’une petite fille au début de la deuxième guerre mondiale. Elle vit avec sa mère et son oncle. Un jour, une dispute éclate avec une de ses amies.

J’avoue être passée à côté de cette histoire.

Dimanche chez les Minton

Henry et Elizabeth Minton sont frères et sœurs. Henry est pointilleux, condescendant et egoiste alors que sa sœur est revenue vivre dans la demeure familiale afin de s’occuper de lui. Un jour, après le repas pendant lequel les gestes répétitifs sont passés au peigne fin, les deux personnages partent faire une promenade au bord de mer. Tout en marchant, Elizabeth se mettra à divaguer dans ses pensées pour imaginer un tout autre scénario lors de cette promenade.

On retrouve encore dans cette nouvelle le pouvoir de l’imagination tentant de secourir vainement le poids de la fatalité.

En général, j’aime la lecture de nouvelles car je trouve que c’est un exercice difficile de rédiger peu de pages, de varier les styles et de surprendre le lecteur en mettant en place une chute digne de ce nom. Les nouvelles me procurent une sensation de plaisir rapide et c’est pour ça que j’aime bien alterner les différents genres.  Toutefois, dans l’ensemble je ne sais pas si j’ai démarré avec le bon livre de cette autrice car ses histoires ont un caractère dépressif et morbide. Or, dans le contexte actuel, il est vrai que ce recueil ne m’a pas vraiment offert une petite bulle de légère.  

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