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10 mars 2021

Le liseur de Bernard Schlink – éditions folio

le liseur

Allemagne, peu de temps après la deuxième guerre mondiale. Michaël est un jeune garçon de quinze ans à la santé fragile. Atteint de la jaunisse, il est un jour secouru par une femme dans la rue alors qu’il est pris de vomissements. Bien que ce geste d’entraide soit spontané et emprunt de bienveillance, la femme semble froide et autoritaire.

Quelques temps plus tard, Michaël qui ignore le nom de cette inconnue décide de se rendre chez elle afin de lui offrir des fleurs en signe de reconnaissance de son acte d’empathie. Il découvre ainsi son logement modeste mais au-delà de cela, un premier face-à-face dans une cuisine pendant lequel il expérimentera une fascination irrésistible. Absorbé par l’image d’Hanna âgée de trente-cinq ans, il s’interrogera des années plus tard sur la naissance de son désir en se demandant : « Pourquoi n’avais-je pas pu détacher mes yeux d’elle ? ». Le jeune homme hanté par l’image captivante ce cette receveuse de tramway tente vainement de faire taire sa mauvaise conscience en essayant de chasser son envie de la revoir. Toutefois, pendant six mois, il entretiendra avec elle une relation mystérieuse, charnelle basée sur des rituels précis et mécaniques. Quelle sera l’issue de cette histoire tumultueuse ?

J’ai lu ce livre il y a bien longtemps. Tellement longtemps que pour être honnête la seule chose dont je me souvenais c’était le rapport entre le titre et le contenu de l’histoire. A savoir, un jeune lycéen qui fait la lecture à haute voix à une femme inconnue, au tempérament parfois imprévu et violent.

Le roman est divisé en trois parties.  J’ai particulièrement aimé la première. La situation initiale mettant en place la rencontre amoureuse bien que le narrateur racontant le récit sous forme d’analepse laisse entendre dès le départ que l’issue est tragique. Il dresse donc des souvenirs en s’appuyant sur des images restées indélébiles dans son esprit. On remarque souvent la phrase suivante « C’est aussi une image qui me resta d’Hanna. » L’écriture dans cette première partie est très sensuelle. Le style évolue en fonction de la dégradation de l’histoire.  L’auteur utilise une métaphore filée quand il évoque « la descente en vol plané de leur amour ».

La deuxième partie comporte de nombreux termes appartenant au langage juridique et cela utilisé dans le contexte des jugements des responsables nazis. J’ai dû m’accrocher un peu plus sur certains passages, les relire pour bien comprendre ce qui se passait dans la cour d’assises. L’auteur nous invite à réfléchir à la question suivante : comment peut-on juger ceux qui ont perpétré les pires horreurs ?

La troisième partie est passionnante. J’aime beaucoup les histoires qui permettent de découvrir l’évolution des personnages. On y retrouve ainsi Michaël adulte, sa place au sein de la société, ses difficultés personnelles et on ne s’attend pas du tout au véritable coup de théâtre à la fin.

Après avoir lu (ou devrais-je dire relu) ce roman, je n’ai pas nécessairement envie de voir le film. C’est un roman qui parle de lecture à voix haute, de la transmission qui permet de créer des liens. Il est aussi question de l’analphabétisme et de la honte que cela entraîne .

Le texte est ponctué de références littéraires pour la plupart classique. Un roman à lire si vous souhaitez découvrir un incontournable de la littérature germanique.

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Commentaires
D
Rebonjour, j'ai lu le roman après avoir vu le film. Les deux sont très bien. Bonne fin d'après-midi.
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