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4 novembre 2020

No et moi de Delphine de Vigan - chapitre 11

No et moi roman urbain

Le chapitre 11 conduit de nouveau le lecteur au lycée, dans la salle de classe. C’est le jour de l’exposé de Lou. Nous allons découvrir le contenu de sa conclusion qui démarre ainsi : « Il y a cette ville invisible, au cœur même de la ville. »

Cette « ville invisible » dont fait référence Lou est Paris. L’utilisation de l’adjectif « invisible » nous éloigne d’une vision idéale, romantique de la capitale française. Nous sommes loin des clichés que l’on admire sur les cartes postales. Lou parle des gens ignorés, les laissés pour compte et qui pourtant sont là. En effet, elle parle « de cette femme qui dort chaque nuit au même endroit » et de « ces hommes sous les ponts. » Suite à ses observations et ses recherches, Lou a réalisé qu’ils étaient nombreux : « des milliers ». Leur présence selon Lou représente : « le symptôme de notre monde malade. »Autrement dit, si à notre époque, il y a autant de gens sans ressource, sans logement, sans aide, c’est bien que le malaise social existe. Lou terminera sa présentation en disant une phrase toute faite, une sorte de précepte qui suggèrerait qu’il est impossible de modifier le cours des choses: « les choses sont ceux qu’elles sont ». Lou, toutefois ne semble pas d’accord avec cette vision étroite de la vie. Au contraire, elle invite les élèves de sa classe à « garder les yeux grands ouverts. » Autrement dit, de ne pas vivre dans l’indifférence la plus totale.

A la fin de son exposé, Lou pense « être à peu près aussi rouge que son pull. »Est-ce par crainte du jugement de son professeur ? Est-ce par intimidation de faire face au public ? Est-ce par honte ? Ces gestes trahissent son grand bouleversement. Son inquiétude se traduit physiquement puisqu’elle déclare : « quand je suis bouleversée j’ai les jambes coupées. »

L’anxiété monte d’un cran via la succession des questions commençant par pourquoi. Je cite : « pourquoi ils ne disent rien, pourquoi y a-t-il ce silence tout à coup, sont-ils tous morts ? Sont-ils en train de rire ? » Ce passage dans lequel on remarque l’humour de Lou crée du suspens.

Finalement, Lou obtiendra l’admiration de tous car « ils applaudissent ». C’est donc un véritable succès. Je cite : « ils applaudissent, même Léa Germain et Axelle Vernoux, Monsieur Marin sourit ». L’exercice tant redouté est chaleureusement salué par l’ensemble du public. A l’issue de ce chapitre, le lecteur se sent fier de Lou pour ses nombreux efforts, ses multiples démarches mais surtout sa capacité à essayer de surmonter ses peurs.

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