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26 février 2019

La maîtresse a pleuré trois fois de Murielle Szac – éditions Thierry Magnier

IMG_20190226_215305_HDRLe nouveau copain d’école d'Hugo s'appelle Martin. Il vient d'arriver de Chine et est en France avec sa mère depuis six mois. Martin est un garçon solitaire qui ne joue jamais dans la cour de recréation. Il passe son temps à observer le ciel et comme il ne maîtrise pas très bien la langue française, il subit le rejet, la violence et les moqueries de certains autres enfants. Heureusement Hugo est là pour défendre Martin et des liens d’amitié se tissent à travers la solidarité.

Cependant, un jour, Hugo aperçoit la maîtresse en larmes dans le bureau de la directrice. Pourquoi est-elle si effondrée ? Pourquoi se met-elle de nouveau à pleurer en constatant l'absence de Martin en classe ? Pourquoi Martin a t-il été envoyé dans un centre de rétention avec sa maman ? La mère d'Hugo se lance alors dans un combat : elle met une banderole devant l’école, lance une pétition, tente de sensibiliser les autres parents d’élevés afin de remuer ciel et terre pour que Martin puisse être régularisé. Elle se heurte à des avis opposés aux siens, à des discours que l'on entend malheureusement bien trop souvent, tels qu' « on ne va pas accueillir chez nous toute la misère du monde... » ce qui prouve l’indifférence de certaines personnes.

J'adore cette collection de livres « petite poche ». Des romans jeunesse qui se lisent très rapidement mais qui abordent des thèmes d’actualité tels que l'immigration, l'expulsion des sans-papiers, les conditions de détention dans les centres de rétention. En lisant ce livre, mon fils Jean m'a demandé : « Qu'est-ce qu'il avait fait de mal Martin pour être arrête ? ». Rien, mon chéri, simplement quand tu vis dans un pays sans y être autorisé, tu peux être arrêté car cela signifie que tu es dans une situation illégale. Ce livre soulève donc la question de l'emprisonnement des enfants.

Le personnage de la mère d'Hugo qui incarne le rôle de la militante est également intéressant car il montre comment les adultes peuvent éveiller des consciences politiques dans l'esprit des enfants sans leur imposer des idées toutes faites mais en leur montrant des actions concrètes et collectives.

C'est un livre très bien écrit. J'ai bien aimé une des phrases d'Hugo quand il observe son ami, il remarque que « Quand il fait beau, Martin ne joue jamais dans la cour de récré. Il se plante bien au milieu et il regarde le ciel. »

Les phrases sont courtes et il y aussi des passages très poétiques. C'est une jolie histoire qui parle d'un thème grave (l'expulsion) à travers le regard d'un enfant.

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