Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Après avoir lu
Visiteurs
Depuis la création 223 423
Publicité
Archives
Newsletter
11 décembre 2016

La petite chartreuse de Pierre Péju – éditions Folio

 

index

Par un soir pluvieux de novembre, Vollard, libraire, est au volant de sa camionnette chargée de livres. L'homme ignore que dans les minutes qui suivent sa vie va basculer.

Alors qu'il se trouve au milieu d'un grand boulevard, il heurte de plein fouet une petite fille : Eva. L'accident était inévitable. Tout s'est produit rapidement alors que l'enfant affolée et perdue cherchait désespérément du regard sa maman qui n'était pas à l'heure à la sortie de l'école. Les témoins tout comme la police constatent que Vollard ne pouvait faire autrement face à la tragédie. Les ambulances sont sur place et conduisent en vitesse la petite Eva à l'hopital.

Pour faire face au choc, Vollard se met à rouler pour oublier. Il s'enfonce dans la montagne et marche en pleine nuit pendant des heures. Vollard est sonné et se met à hurler comme un animal : un cri d'effroi, le hurlement du désepoir, un “cri terrible, rauque, interminable”.

Après la sombre forêt, Vollard se rend à l'hopital afin de découvrir le verdict. C'est ici qu'il rencontre Thérèse. La mère d'Eva.

La petite chartreuse est un roman troublant qui tourne principalement autour de trois personnages : Vollard, Eva et Thérèse. A l'origine de la rencontre entre ces trois protagonistes : un accident de voiture, un évènement tragique sur lequel l'auteur s'appuie pour confronter le sentiment de culpabilité du chauffeur à la froideur incompréhensible de la mère distante, de “la femme transparente”. Thérese semble en effet simple spectatrice de la siutation et vit les visites à l'hôpital avec éloignement et indifférence. Une femme sur qui le malheur glisse et qui avoue à demi-mots n'avoir jamais su jouer le rôle de mère protectrice et aimante.

Face à cette dureté, Vollard est présent au côté d'Eva à tel point que le personnel medical se méprend et imagine que l'homme n'est autre que le père. Il se met à réciter des passages entiers de livres, imaginant que le pouvoir des mots viendra faire des miracles.

C'est un roman boulversant, un livre triste qui parle de l'amour des livres et de la solitude des êtres. Merci Fred :)

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité