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17 août 2023

Disparaître de Lionel Duroy - éditions Mialet Barrault

 

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Augustin, narrateur âgé de soixante-dix ans, réunit ses quatre enfants dans un restaurant à Paris afin de leur faire part de son projet. Autour de la table, David (32 ans), Claire (30 ans) sont les deux premiers enfants issus d’une première union avec Agnès. Suite à son divorce, Augustin a rencontré Esther avec qui il a eu deux autres enfants : Anna (27 ans) et Coline (24 ans). Très rapidement, le déjeuner tourne au règlement de comptes, chaque convive lavant son linge sale en public sans imaginer que le lecteur, spectateur de ce fiasco puisse un moment se lasser de leurs jérémiades et griefs.

D’un côté, les quatre reprochent à leur père de publier leur vie privée dans ses livres, ce qui entraine le sentiment désagréable pour les enfants d’être traités comme des personnages et non des individus à part entière. Les enfants devenus grands pensent que leur père est égoïste, ne prenant pas en considération les dégâts provoqués par la publication de ses récits. De l’autre côté, le père souffre d’un manque de considération de ses enfants, de leur désinvolture qu’il assimile à du mépris.

Suite à de multiples reproches et anecdotes du passé, le père annone enfin son projet (après la page 100). Il veut enfourcher son vélo et « disparaître » comme le titre l’indique. Direction la Roumanie où il espère en savoir plus sur Petru Dumitriu, écrivain roumain décédé en avril 2002.

J’ai choisi de lire ce livre pour plusieurs raisons car plusieurs éléments ont immédiatement piqué ma curiosité. Tout d’abord, la présence du vélo sur la couverture. Passion que je partage avec l’auteur. Lorsque je pédale, je sens le vent me caresser le visage. Les paysages défilent à une allure qui me convient. Mon cerveau s’aère et quand j’écoute de la musique, je ne suis pas loin du paradis. Ensuite, le titre « disparaître » qui a certes une connotation tragique évoquait pour moi une envie de liberté. Enfin, la quatrième de couverture promettait un voyage en solitaire en Europe de l’Est. Bref, je me disais : « ça, c’est pour moi. »

Or ce livre divisé en deux parties n’a pas complètement répondu à l’idée que je m’en étais faite. La première partie intitulée « l’énigme des enfants » n’est autre qu’une présentation de rapports tendus entre un père âgé et ses enfants. Le repas est l’occasion pour les convives de faire part de leurs rancunes et de leurs amertumes. J’ai trouvé cette ambiance lourde, longue et désagréable. Le point intéressant néanmoins concerne le métier d’écrivain, à quel point il peut être inacceptable pour l’entourage. Quand l’écriture est au-delà des liens, quand un auteur pense qu’il faut tout dire, ne rien cacher, l’écrivain s’expose au danger de bouleverser la vie de ses proches.

La deuxième partie ne colle pas bien avec la première. On bascule vers le carnet de voyage ponctué par une rencontre amoureuse furtive, les problèmes d’infection urinaire d’Augustin (au secours !) et ses connaissances historiques et littéraires qui d’une certaine façon sauvent un peu la mise.  

Bref, ce fut pour ma part une lecture laborieuse et décevante.

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