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22 janvier 2021

Betty de Tiffany Mc Daniel - editions Gallmeister

Betty

Eté 1938. Dans un cimetière, à Joyjug, dans l’Ohio, London Carpenter a croisé un jour le regard de sa future femme en train de croquer une pomme. Ils se sont mis à l’abri sous un noyer blanc et il s’est mis à lui parler de recettes traditionnelles des Cherokee. Un premier échange poursuivi par un baiser fougueux. Puis, au bout de quelques mois ,il n’a plus été possible à la jeune fille de cacher ce qui grossissait en elle.

Frappé par la nouvelle, le père d’Alka Lark ( la jeune fille) entre dans une colère noire, se met à la frapper avec la boucle de sa ceinture en métal. Le jeune couple décide de quitter leur terre natale afin de sillonner les routes entre le Kansas, la Californie, la Floride. Des années d’errance pendant lesquelles huit enfants vont naître de cette mère blanche et de ce père dont les ancêtres déclaraient qu’ils étaient des Black Dutch (hollandais à la peau sombre.) On forçait les Cherokee à quitter leurs terres pour les envoyer dans des reserves.

Betty, la narratrice, retrace les premières années de voyage de cette famille qui vit en marge de la société. A la naissance de chacun de ses enfants, le père plonge brièvement son enfant dans la rivière et reproduira tout au long du récit des rituels parfois magiques tels que des explications pour apprendre à contempler le ciel ou encore des recettes de décoctions miraculeuses.

Betty a sept ans quand toute la famille s’installe à Breathed, dans le sud-est de l’Ohio. A l’école, Berry est victime de violence et de discrimination en raison de sa peau foncée. Elle subit des humiliations dans la cour de récréation tout comme son père qui fut victime de racisme quelques années plus tôt lorsqu’il était mineur à Ozark, dans l’Arkansas.

Pour lutter contre l’intimidation, le père a une volonté de transmission sans failles. A sa manière, il protège ses filles en leur expliquant ce qui fait pousser les récoltes ou encore en leur construisant une plate-forme avec des planches, soutenue par quatre poteaux en bois. Une scène sur laquelle les femmes ont le pouvoir. Betty et ses sœurs avaient baptisé cet endroit le « Bout du monde ». Betty puise son courage dans l’écriture et raconte au fil de ce livre l’histoire de sa famille.

Ce livre publie en août 2020 divisé en cinq parties est un pavé de 716 pages, Il retrace les aventures d’une famille nombreuse vivant en harmonie avec la nature. Le titre pourrait laisser penser que le personnage principal du livre serait l’héroïne mais finalement j’ai trouvé que tout est construit autour du père : personnage si fortement attache à son héritage culturel, soucieux de vouloir transmettre ses secrets, son optimisme afin de donner des ailes à ceux qui l’entourent. La mère, quant à elle,  est instable et vous apprendrez pourquoi en le lisant.

En fait, j’ai aimé la magie des histoires transmises par le père, son côté protecteur et rassurant. C’est un personnage attachant et sublime, c’est indéniable. J’adore aussi la couverture du roman, avec ses superpositions de couleurs douces et ton pastels.

Mais le roman a aussi une face plus sombre traitant de l’inceste, du viol, de la dépression. Dans l’ensemble, j’ai eu du mal à toucher à la fin de cette lecture car c’était long et lent. Ce livre a connu un succès international, a reçu de nombreuses critiques élogieuses mais pour ma part après avoir lu ce livre, j’ai maintenant envie de quelque chose de plus léger, plus court et plus dynamique.  

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