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2 août 2018

La première gorgée de bière de Philippe Delerm – éditions L'arpenteur

IMG_20180801_114129(1)L’été, quand tu travailles dans le domaine de l'enseignement signifie deux mois de vacances, autrement dit une longue plage horaire de liberté et de tranquillité. Certains, par envie ou peut-être par jalousie ne manquent pas de lancer quelques remarques désobligeantes (sous prétexte d'humour...ah ah ah!!!) allant jusqu’à insinuer que l'on ferait ce métier pour ces fameux deux mois de congés (payés ou pas...mais ça c'est une autre histoire). Dans ma valise, j'ai glissé en plus de mes lectures personnelles, des manuels scolaires et les prochaines œuvres au programme. Aujourd'hui, jeudi deux août, je vais commencer à préparer sereinement les cours et les évaluations de la rentrée, entre deux parties de pêche aux crabes.

J'ai envie de parler de ce petit recueil de textes lu il y a déjà quelques années. En voyant l'ouvrage sur mon lit, ma petite sœur Anaïs me dit “il est trop drôle le titre !”. Effectivement, rien à ajouter quand tout est dit.

Les amateurs de bière conviendront aisément que “La première gorgée de bière” est bien “la seule qui compte”. Le texte décrit avec poésie le moment de la dégustation : le verre, la couleur, le goût et on imagine que la personne (on ignore s'il s'agit d'un homme ou d'une femme) qui savoure ce moment est assise seule à une terrasse de café.

C'est un moment de bonheur amer.

Combien sommes-nous à comprendre cette sensation ?

Le livre comporte trente-quatre textes courts, semblables à des instants de vie volés, à de simples plaisirs minuscules, parfois insignifiants, furtifs, légers, courts et plusieurs textes vous plongeront dans l'insouciance de l'enfance.

D'ailleurs, “l'odeur des pommes”, “aller aux mûres”, “lire sur la plage”, “le dimanche soir” sont des textes teintés de nostalgie. Pour les savourer à leur juste valeur, il faut prendre le temps de lire mais sans chercher à obtenir un plaisir de lecture que l'on ressent en parcourant un pavé de 600 pages. On attrape ce livre au cours d'une journée de vacances faite de moments simples, on lit un texte après le déjeuner en buvant une tasse de café ou juste le soir avant de s'endormir. L'auteur fait preuve de bienveillance et de tendresse en évoquant les plaisirs de la table, les odeurs de notre enfance, les échanges avec les autres. Enfin, notons également que dans ce recueil la solitude revêt une certaine forme de beauté voire même de nécessité.

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