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5 juin 2013

Le Pays sans Adultes d' Ondine Khayat - éditions Livre de Poche

 

pays

Le narrateur de ce roman est un jeune garçon de onze ans. Il s'appelle Slimane et vit avec son frère aîné Maxence et ses parents dans un HLM en banlieue parisienne. Jean-Claude, le père est surnommé « le Démon » car il frappe sa femme et ses enfants.

Le père est sans travail, occupe ses journées à boire de la bière et semer la terreur sur ses proches. À l’école, Maxence et Slimane ne parlent pas des douleurs qu'ils subissent par peur des représailles. Pour tenter d'échapper à leur vie misérable, Maxence fait preuve d'imagination et se réfugie lors de ses évasions dans le « Pays sans Adultes », un pays où « on laissera entrer uniquement ceux qui auront gardé leur âme d'enfant ». Fort de ses rêves et de ses espoirs silencieux, Maxence joue le rôle du grand frère protecteur, du guide spirituel voulant démontrer que « Si tu te concentres vraiment, tu peux t'envoler n'importe où dans le monde ». Mais est-ce suffisant pour oublier la peur et la triste réalité de leurs vies ?

Le style utilisé par l'auteur est le langage oral. Cette écriture naïve et innocente rend l'histoire encore plus poignante. Nous sommes touchés de plein fouet par le désespoir des victimes. Certains passages du livre sont vraiment douloureux. Personne ne leur vient en aide, ni même leur mère soumise et enfermée dans le silence et la culpabilité. Cependant, l'écriture de ce roman est vraiment remarquable et grâce aux mots utilisés par les enfants on arrive parfois à prendre de la distance avec le sujet. 

L'auteur utilise les répliques des enfants pour nous faire réfléchir sur le sens des valeurs de l’école. « La seule école valable, ce serait celle qui nous apprendrait à lutter contre le malheur. Contre tous les malheurs ».

Je terminerais par dire que le livre est une éloge au pouvoir de l'imagination, à l'art de rendre des couleurs à certains aspects ternes de la vie. Un peu comme dans le film "La vie est belle" de Roberto Benigni.





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