10, villa Gagliardini de Marie Sizun – éditions Arléa

Paris. Epoque de l’après-guerre. Marie Sizun ouvre la porte du studio parisien dans lequel elle a vécu d’abord seule avec sa mère puis, quelques années plus tard partageant la magie des lieux avec son frère et une petite sœur.

Dans son tout dernier ouvrage, Marie Sizun remonte le fil du temps, plongeant ainsi le lecteur dans son enfance parisienne marquée par la tendresse de sa mère, élevant seule ses trois enfants. Le livre fait surgir des souvenirs précis des lieux, notamment l’organisation de l’appartement, de son caractère particulièrement attachant tel un refuge, un roc bien que petit et sommaire. En lisant l’ouvrage, on a l’impression d’être derrière la porte ou bien à table ou encore près de la fenêtre et de comprendre à quoi ressemblait la vie de l’autrice : ses premières lectures, ses rentrées scolaires, ses tentatives de faire plaisir à sa mère en cuisinant ou bien en prenant la liberté de changer la couleur des murs. Ce roman offre le portrait d’une petite fille sensible, très observatrice, fascinée par sa mère courageuse avec qui elle partage une relation fusionnelle.

A l’âge de l’adolescence, on découvre son intérêt pour le cinéma, ses voyages en bus et ses premiers pas vers une plus grande liberté.

J’étais tellement impatiente de lire ce livre. Une fois de plus, j’ai été complètement séduite par ce style poétique, teintée de mélancolie et en même temps d’amour et de respect pour ceux qui ne sont plus là. J’ai été touchée par les anecdotes intimes et happée par les descriptions des photos qui apportent au récit une lumière sur ce voyage intérieur. Je n’avais tout simplement pas envie que le livre s’arrête. Merci Marie. Votre talent pour décrire des lieux intérieurs et extérieurs, des ambiances, des atmosphères lointaines est remarquable.