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25 septembre 2023

Vous n’avez pas vu Violette ? de Marie Sizun – éditions Arléa

La Seine

Après la publication de neuf romans, Marie Sizun publie en 2017 ce superbe recueil de nouvelles qui s’ouvre sur une histoire courte, celle d’un enfant contraint de livrer à sa mère la nouvelle adresse postale de son père suite à la séparation de ses parents. Il se retrouve ainsi au milieu de la guerre, du tumulte, du chaos. A la fois honteux et manipulé, il devient le témoin du couple qui se défait, à l'écoute de « la musique même du malheur ».

La deuxième nouvelle intitulée Dimanche met en scène une mère qui propose à sa famille de déjeuner à la campagne. Pourquoi l’initiative tournera-t-elle au fiasco ?

Manège est un mot qui fait penser à l’enfance mais quand il est utilisé dans la phrase interro-négative suivante : « Tu crois peut-être que je ne le connais pas, ton petit manège ? » alors on devine largement ce qui se cache derrière ce sarcasme sanglant.

Tu sais quoi ? Et bien, si tu ne sais pas, ouvre le livre page 37 et alors tu verras à quoi ça ressemble un homme qui reproche à sa femme de ne pas bien s’exprimer.

Une photo. Une nouvelle de deux pages qui démarre ainsi : « En fait il ne reste qu’une photo de ce temps-là. » De quelle période s’agit-il ?

Café Parisien

Je ne vais pas les raconter toutes, ces nouvelles.

Non.

Je vais m’attacher à vous encourager de les lire toutes en vous précisant que chaque histoire est comme un petit roman qui a sa propre tonalité. Si certes la première narration s’ouvre sur un registre dramatique, il serait dommage de croire que les autres seraient semblables.

Vingt nouvelles : vingt trésors de littérature qui exposent des couples qui se séparent, d’autres qui se retrouvent, d’autres qui regrettent, d’autres qui n’ont plus rien à se dire, d’autres qui hésitent entre le fait de rester ou de partir ou bien d’autres qui renvoient une image de bonheur éternelle. Marie Sizun capte ces instants volés dans des cafés, sur des plages, dans un train ou dans un appartement. Des personnages qui ont tous un point en commun : un absolu besoin de liberté, certains atteignant un point de non-retour.

J’admire la plume douce, délicate et poétique de Marie Sizun et ce, encore plus depuis notre rencontre. 

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