Celui qui n’existait plus de Rodolphe – éditions Vents d’Ouest

Norman Jones a quarante ans. Il est directeur adjoint d’une grande entreprise à New York. Il mène une vie aisée cependant il reste insatisfait. Sa vie de famille l’ennuie et plus rien ne semble le divertir si ce n’est le projet de tout recommencer comme quand il avait douze ans.

Lors de l’attaque terroriste des tours jumelles le 11 septembre 2001, Norman profite de la tragédie pour faire croire à son entourage proche qu’il a succombé lors de l’attentat. Norman se retrouve sans rien : sans argent, sans adresse, sans téléphone portable. Il décide alors de prendre la route, de tout laisser derrière lui afin de prendre le large.

Très rapidement, il change de statut social, se retrouve à dormir dehors. Au fil de son chemin, il fera des rencontres qui montre le large panel de l’humanité : certains font preuve de curiosité, d’autres d’empathie sans oublier ceux qui font preuve de violence car ils n'ont plus rien à perdre.

Au bout de quelques temps et au terme d’un cheminement intérieur, Norman décide de mettre un terme à cette vie d’errance…mais pour aller où ?

Je n’ai pas pour habitude de lire des bandes-dessinées mais celle-ci m’a été conseillée par mon fils et donc j'étais curieuse.

Tout d’abord, le style est assez familier et certains dessins un brin provocants. Mais je dois dire que les illustrations en noir et blanc collent parfaitement à cette ambiance sombre et glauque. Ce qui est particulièrement original, c’est que l’histoire nous dévoile dès le début le dénouement de la narration.

Par contre, j’ai moins aimé l’idée que l’auteur utilise l’attaque terroriste du 11 septembre pour faire croire à la disparition du personnage principal. J’ai pensé qu’en mémoire des victimes, il aurait très bien pu choisir d’autres circonstances. La BD sous forme de road-movie nous fait réfléchir sur l’illusion de la liberté et la circulation des armes en vente libre.