Dire au revoir de Gaëtan Roussel – éditions J’ai lu

2022, Bonjour. Bonjour 2022. Au mois de mars cette année, mon blog entrera dans sa dixième année d’existence. En attendant de souffler ses bougies, je démarre cette nouvelle ère avec un résumé d’un recueil de nouvelles intitulé Dire au revoir de Gaëtan Roussel. Cet homme a plusieurs cordes artistiques à son arc. En effet, il est bien connu pour être le compositeur et le chanteur du célèbre groupe Louise Attaque à qui je voue une grande admiration depuis mes années lycée. J’ai découvert plus récemment sa personnalité altruiste grâce aux magnifiques reportages Abers Road tournés en Bretagne. Cette fois-ci, avec ce court livre, j’ai compris qu’il était également un auteur qui nous ouvre les portes d’un imaginaire à la fois grave, poétique et mélodieux.

Comme son titre l’indique, toutes les nouvelles tournent autour d’une question thématique : comment se dire au revoir ? Au revoir est un terme moins solennel qu’adieu. On remarque que ce mot comporte une contradiction puisque d’un côté il indique une séparation mais de l’autre côté il est aussi signe de promesse. Dans l’expression Au revoir, il y a le verbe revoir qui implique la notion de retrouvailles.

Le recueil s’ouvre sur une citation de Leonard Cohen qui chante que dans toutes les choses, il y a une fissure. C’est par là qu’entre la lumière.

Le livre est composé de vingt nouvelles et commence avec un moment silencieux entre une mère à la sante déclinante et un fils qui soudainement prend conscience du temps qui passe en se revoyant petit en photo dans un cadre rouge. Comment accompagner un proche sur son dernier bout de route ? Il y a aussi l’histoire d’un homme en voyage d’affaires qui un soir rencontre une joueuse de violoncelle. Se dire au revoir…ou pas après une rencontre furtive ? J’ai adoré la cinquième nouvelle dont le titre est Des bouquets sans fleurs. Le présent s’oppose à l’imparfait pour former une harmonie doucement triste et mélancolique, le tout parfumé par l’odeur des fleurs et des mots qui nous échappent.

J’ai beaucoup aimé le rythme musical utilisé par l’auteur dans la production écrite de ces nouvelles. Les constructions syntaxiques ressemblent un peu à des paroles de chansons avec des répétitions de mots, des phrases courtes et entrainantes qu’on retrouve comme dans un de ces tubes légendaires démarrant ainsi « J’ai accepté par erreur ton invitation… ». En soi, les chutes des nouvelles ne sont pas à mon goût très marquantes. A choisir, je crois que je le préfère en tant que chanteur mais je salue l’artiste et sa capacité à aller vers de nouveaux horizons. A découvrir pour un plaisir de lecture rapide.

Au revoir en chanson en hommage à Gaëtan Roussel : http://apresavoirlu.canalblog.com/archives/2020/11/19/38661124.html