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20 janvier 2021

No et moi de Delphine de Vigan - chapitre 22

chapitre 22

Une partie du chapitre 22 se déroule au lycée. Le lycée, c’est le lieu d’apprentissage, d’acquisition de culture, de connaissances et de méthodes. C’est aussi un lieu de vie et de rencontres. La vie au lycée, ce sont des horaires, des contraintes, l’autorité des enseignants, des devoirs à faire et des constructions d’amitiés.

Lou montre qu’elle est graduellement séduite par Lucas, par son physique au départ puis par sa vision du monde ensuite.

La première phrase du chapitre 22 indique des retrouvailles. Je cite : « Au lycée, j’ai retrouvé Lucas, il m’attendait devant l’entrée. » Au sujet de l’école, Lucas reste un élève passif, peu sérieux, détaché de son travail scolaire. Je cite : « nous avions un devoir de géographie sur table, il n’avait rien révisé. »

Toutefois, nous remarquons qu’il refuse de tricher, ce qui prouve qu’il est honnête et tient à respecter ses valeurs. Lou admire son côté créatif et désinvolte. Elle est ébahie par ce qu’il fait et pour cela utilise des adjectifs tels que « immenses » et « merveilleux » pour communiquer son enthousiasme.

Dans la queue de la cantine, Lou se met à penser a sa mère. Elle dresse un bilan positif de l’évolution de celle-ci. Je cite : « Elle va mieux, elle est en train de retrouver le gout de la parole et de la compagnie. » Ce qu’on peut dire, c’est que l’arrivée de No au sein de la famille Bertignac a transforme le comportement de la mère de Lou. Tout d’abord, rappelons que c’est elle qui décide de voir la jeune fille et de l’accueillir. Le personnage d’Anouk. Nous l’avons vu, était désemparée et désespérée depuis le décès de Thaïs. Plus rien ne la touchait. Or, l’irruption de No agit comme un catalyse, secoue les êtres et révèle leurs envies.

Lucas et Lou se rendent ensuite au Bar Botte. Le cadre du roman reste essentiellement urbain. Lucas raconte « les potins du lycée ». « Potins » est un mot familier qui signifie les rumeurs, les anecdotes de l’école. Delphine de Vigan utilise un style oral, un vocabulaire utilise par les jeunes pour nous plonger encore plus dans ce roman qui traite de l’adolescence.

Face au mutisme de Lou, Lucas se montre attentif et bienveillant. Je cite : « il trouvait que j’avais l’air triste ». Il est capable d’interpréter son état d’esprit et se permet d’utiliser le surnom affectif « pépite » qui établit une connivence entre les deux. Il utilise ensuite une formule poétique, un langage presque enfantin pour lui avouer son attirance :

« Moi, mon secret je peux te le dire, c’est que quand tu seras grande je t’emmènerai quelque part ou la musique est si belle qu’on danse dans la rue. »

Face a cette déclaration romantique, Lou se retrouve bouche-bée et traduit ses émotions en utilisant un langage précis et anatomique : « quelque part en plein milieu du plexus ».

Lou en pensant à l’attitude de sa mère a son égard, demande à Lucas :

« - Est-ce que tu crois qu’il y a des parents qui n’aiment pas leur enfant ? »

Cette phrase interrogative montre que Lou veut apprendre de Lucas, qu’elle le suit et qu’elle le considère comme une sorte de réfèrent.

Il lui répond :

« - Je sais pas, Pépite. Je crois pas. Je crois que c’est toujours plus compliqué que ça. »

La réponse est certes évasive mais laisse place a la réflexion. En n’étant pas catégorique, Lucas se montre ouvert, refuse de dire que dans la vie tout est noir ou tout est blanc. C’est beaucoup plus complexe quand il s’agit de l’être humain qui ne fonctionne pas comme un robot ou une machine.

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