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17 février 2020

Le dieu du carnage de Yasmina Reza – éditions Albin Michel

1Dans cette pièce de théâtre qui ressemble fortement à un huit clos, il y a deux couples issus d'une classe sociale élevée: Véronique et Michel Houllié ainsi qu'Annette et Alain Reille. Les quatre se rencontrent chez les Houllié, dans leur chic salon, suite à un litige entre leurs enfants.

En effet, Ferdinand Reille a frappé au visage Bruno Houllie avec un bâton dans un parc. Suite à l’altercation, les conséquences sont assez graves car outre la tuméfaction de la lèvre supérieure, il y a une brisure des deux incisives avec une atteinte du nerf.

Au départ, les échanges entre les deux familles sont plutôt cordiaux. On sent que les adultes font preuve de politesse, de savoir-vivre et cherchent à dédramatiser la situation en offrant par exemple du clafoutis ou en faisant diversion sur les sujets de conversation. Ils parlent de leurs métiers respectifs, de leurs centres d’intérêts, de leurs familles, de souvenirs...mais au fil du temps les échanges vont devenir plus tendus et révéler des failles dans le comportement de chacun. Alain, père de l'accusé ne semble pas tellement s'investir dans les conversations, trop occupé par son téléphone portable. Annette sa femme, angoissée par la tournure des événements commence à perdre pied et s'impatienter contre son époux distant et laxiste. Véronique, la mère de la victime s’épuise à faire preuve de bons sentiments tout en essayant de dissimuler son amertume. Michel, son mari a l'impression de s’être laissé entraîne dans cette rencontre qui semble bien stérile, voire inutile.

Cette dispute physique va donc occasionner des tensions, des reproches mais aussi des situations loufoques et cocasses. Comment justifier la violence ? Après tout, c'est Bruno qui a commencé en traitant Ferdinand de "balance", l'agression verbale ne compte-t-elle pas? Et que penser de Michel, qui a jeté le hamster de sa fille dans la rue, la veille? N'est-ce pas cruel?

J'ai lu rapidement cette pièce de théâtre mais l'ambiance électrique dans ce logement bourgeois ne m'a pas apporté de détente. Les quatre personnages sont assez méprisants et je comprends que l'autrice a voulu forcer le trait pour en faire des adultes sournois et désagréables, mais il est vrai que je n'aime pas trop lire des histoires conflictuelles.

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