Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Après avoir lu
Visiteurs
Depuis la création 223 212
Publicité
Archives
Newsletter
13 août 2019

Candide de Voltaire - éditions Larousse

25aChapitre 25

Candide, personnage principal de ce conte philosophique, s'interroge sur le sens de la vie et notamment sur la question du bonheur. Afin d’éclaircir le cours de ses pensées, il voyage , fait des rencontres et rend visite au seigneur Pococuranté. On prétend que cet homme n'aurait jamais eu de chagrin dans sa vie. Cette situation unique pique la curiosité de Candide, et bien entendu celle du lecteur. Candide est impatient à l’idée de le rencontrer car cela prouverait à Martin, l’éternel pessimiste, que les gens peuvent être heureux. Alors si le bonheur exsite, sur quoi est-il fondé ?

Première partie : rencontre avec le noble Pococuranté

Candide et Martin arrivent au palais du noble Pococuranté. Ils se sont déplacés en gondole. Ils débarquent dans un palais luxueux et majestueux. Nous imaginons un décor de rêve, paradisiaque car « les jardins étaient bien entendus et ornés de belles statues de marbre, le palais d'une belle architecture. »

« Le maître du logis » est un homme de soixante ans. Nous savons qu'il est fort riche cependant son attitude méprisante révèle son manque d’éducation. Il n’est pas accueillant, il est froid et montre « très peu d’empressement ». Son attitude impolie déconcerte Candide et devant ce comportement contradictoire décrit dans le chapitre précédent, le lecteur est perplexe.

Nous comprenons que Pococuranté s’ennuie de tout. Il est las de la compagnie des femmes. Il énumère la liste des choses qui l’agace. Les reproches sont nombreux. Nous pouvons dire qu'il est misogyne. Son discours souligne son dédain, sa méprise et son manque de respect en vers les femmes. Il les réduit à des objets sexuels. Il critique sans vergogne le comportement des dames de la bonne société.

Deuxième partie : la vision de Pococuranté au sujet de l'art (la peinture, la musique, la poésie)

Candide est émerveillé devant tous ces trésors. En effet, il “fut surpris de la beauté des tableaux.” maIs les femmes comme les tableaux de maître n’intéressent pas le seigneur blasé.  Son discours est très critique et négatif. Rien de ce qu’il possède ne le satisfait puisqu’il confirme qu'ils ne lui plaisent point du tout. Il dresse une liste de reproches conséquentes au sujet de son dégoût pour ses tableaux.  Il profite de son analyse pour mettre en avant son aisance financière : « j'ai beaucoup de tableaux mais je ne les regarde plus. » Cette citation souligne son arrogance et son impertinence.

Non seulement il n'aime pas les tableaux de maître mais il critique aussi la grande musique qu'il qualifie de « bruit ». Son discours est d'autant plus choquant qu'il s'oppose pleinement à la vision pure et enthousiaste de Candide. Candide « fut surpris de la beauté des tableaux. » ou « Candide trouva la musique délicieuse. »
La lecture d’Homère lui procure le plus mortel ennui. Idem pour Horace. Il exagère même allant jusqu’à dire : « Je n'ai lu qu'avec un extrême dégoût ses vers grossiers »  et au sujet de Cicéron, il déclare : « Je ne le lis jamais ». Dans son mépris, il va même jusqu’à se moquer de Candide en l'insultant. Je cite : «  Les sots admirent tout dans un auteur estime. » Il sous-entend le manque d’objectivité des lecteurs face à la notoriété d'un écrivain.

Les sciences ne l’intéressent pas non plus car il dit que dans « tous ces livres il n'y a pas une seule chose utile. » Il ajoute que le poète Milton est « un grossier imitateur », un « barbare..qui défigure la création. »

Troisième partie : le bonheur est-il fondé sur l'espoir ?

Candide est conscient que cet homme est supérieur. Il le considère comme un éternel insatisfait bien qu'il soit riche et comblé par la vie. Candide le croit heureux car il précise à Martin : “vous conviendrez que voilà le plus heureux de tous les hommes, car il est au-dessus de tout ce qu'il possède.”  Mais au contraire, il est indifférent, insensible et sans enthousiasme. Sa richesse matérielle ne représente aucunement une source de plaisir.  Les possessions, qu'elles soient artistiques, livresques ou intellectuelles ne lui procurent aucune satisfaction.

Finalement, le seul qui est heureux, et conscient de l'être, c'est Candide.

Pourquoi ?

Car il est guidé par l'espoir indestructible de revoir Mademoiselle Cunégonde.

Son optimisme est sa force.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité