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8 août 2019

Candide de Voltaire - éditions Larousse

Chapitre 22

De retour d'Eldorado, Candide est en compagnie de son philosophe Martin dont il se sent très proche avec qui il partage une grande complicité (ligne 4 « il ne pouvait plus se passer de son philosophe Martin ». Candide cède à la curiosité de découvrir Paris, car tous les voyageurs qu'il a rencontré depuis son arrivée à Bordeaux s'y rendent.(ligne 11) . La citation « cet empressement général lui donna l'envie de voir cette capitale » montre que Candide est un être influençable.

Le texte s’organise autour de plusieurs indicateurs temporels tels que : « autant de temps », «  à peine », « aussitôt », « cependant », « pendant sa convalescence » et rythme les différentes parties du chapitre 22 qui est assez long car il comporte dix pages.

Première partie : l’arrivée à Paris et la dégradation physique de Candide

Le début de l'action (l'installation à Paris) est aussitôt interrompu par l'irruption d'un événement imprévu: la maladie de Candide. La métaphore "attaqué..." souligne le caractère imprévisible et soudain de la maladie. Il fut atteint subitement par un trouble lié a son manque de forces : « il fut attaqué d'une maladie légère causée par ses fatigues. »

Nous remarquons qu’il n’ y a aucun détails sur l’auberge.

Rappelons que Candide est riche. Il porte en effet au doigt « un diamant énorme » et par conséquence il y a autour de lui des gens qui sont là par intérêt. "deux médecins, quelques amis intimes et deux dévotes".

Pour exprimer la richesse de Candide, Voltaire utilise plusieurs figures de style :

L’hyperbole « un diamant énorme » et une allitération en p « prodigieusement pesante » soulignent le poids des richesses.

Nous remarquons un contraste car Candide est atteint d’une  «  maladie légère causée par ses fatigues » et pourtant autour de lui nous remarquons qu’il y a :

  • Des médecins qui viennent sans avoir été appelés

  • Nous sommes surpris de constater que des amis intimes arrivent si rapidement

  • On se pose la question suivante : pourquoi les dévotes s’occupent-ils de lui ? (dévote est un terme qui signifie qu'une personne est zélée par la religion et les pratiques religieuses : Une famille dévote.)

Martin prend ensuite la parole et se compare à Candide. Comme lui, il a été malade aussi à Paris. L'intervention de Martin met en avant la cupidité des parisiens. En effet, comme il était « fort pauvre », personne n’était intéressé par son sort et par conséquence, il était complètement livré a lui-même.

Deuxième partie : la critique de la médecineet de la religion

Voltaire profite de ce chapitre pour souligner l’incompétence des médecins. L'auteur est complètement ironique en dénonçant les pratiques qui au lieu de soulager l’état du patient aggrave sa souffrance. La phrase : « Cependant, à force de médecines et de saignées, la maladie de Candide devint sérieuse.” souligne le manque de savoir faire des soignanrs dans la mesure ou l'etat de sante du partient se degrade.

La phrase : “Un habitué du quartier vint avec douceur lui demander un billet payable au porteur pour l'autre monde “ souligne la malhonnêteté de l'église qui cherche à soutirer de l'argent à un pauvre homme malade. Nous remarquons dans cette phrase une dissonance : d'un côté, on évoque le monde matériel en parlant d'argent et d'intérêt financier et de l'autre côté on parle du monde spirituel.

Puis la scène évolue. On passe d'un débat entre trois hommes : le clerc, Candide et Martin. Martin se sent importuner par les méthodes du clerc et donc il y a une scène d'altercation “la querelle s'echauffa”. On remarque une évolution dans cette situation car au départ il y a :

- une discussion polie

- brutalité verbale “répondit”, “jura” et agacement physique “Martin voulut jeter l'habitué par les fenêtres.”

- bagarre “Martin le prit par les épaules et le chassa rudement”

Ligne 35, nous apprenons que “Candide guérit” et pendant sa convalescence il eu la chance d’être entoure d'une “Très bonne compagnie “. Cette réflexion est une antiphrase, un procédé ironique car nous lecteurs savons que les gens qui entourent Candide sont là par intérêt. C'est le retour à la santé. Candide peut jouer aux cartes avec Martin.

Dans ce chapitre, Voltaire nous offre une vision négative de Paris. Il presente la ville comme l'antre de redoutables predateurs. Les gens n'y sont pas honnêtes pusique les médecins et les pratiquants de la religion sont incompétents et vils.

Troisième partie : le monde du théâtre

Suite à la guérsion de Candide, un “petit abbé périgourdin” amene Candide et Martin voir une pièce de théâtre à Paris. “Celui-ci mena d'abord Candide et Martin à la comédie.” Les trois personnages décident d' assister à “une tragédie nouvelle”. Candide entre dans le théâtre, s'installe et se “se trouva placé auprès de quelques beaux esprits”. L'expression “beaux esprits” est en réalité ironique et va permettre a Voltaire de faire une critique du monde littéraire de l'époque.

Candide, impressionné et sensible se laisse aller a ses émotions : “Cela ne l'empêcha pas de pleurer à des scènes jouées parfaitement.”Assis a coté de lui se trouve “un des raisonneurs” autrement dit un critique littéraire mais ce terme est péjoratif car il a une connotation de moralisateur. Il est trop dans l'analyse, dans la raison et multiplie les observations négatives. Il n'est pas comme Candide qui regarde la pièce et laisse ses émotions le guider.

Analysons le jugement de ce “raisonneur”. Son discours au sujet de cette pièce comporte de nombreuses hyperboles. (« cette actrice est fort mauvaise ; l'acteur qui joue avec elle est plus mauvais acteur encore ; la pièce est encore plus mauvaise que les acteurs »). Cet emportement rend le jugement peu crédible.Il est tellement négatif sur tout que nous lecteurs avons du mal a le croire.

Candide est en colère contre ce critique littéraire et l'insulte de “gros cochon”. Et de “mal vivant”. Candide a été très touché par cette pièce et ému. Il a tant pleuré de voir des acteurs qui lui ont fait plaisir. Voltaire accuse le raisonneur de critiquer toutes les pièces de théâtre sans distinction, ce qui ôte toute valeur à la critique, et de le faire uniquement dans un but matériel (« qui gagne sa vie à dire du mal de toutes les pièces et de tous les livres »), comme le montre la métaphore du serpent « c'est un de ces serpents de la littérature qui se nourrissent de fange et de venin ».

Voltaire exprime aussi par le biais de Candide le fait que le théâtre donne des émotions et du plaisir : « la pièce où j'ai tant pleuré et des acteurs qui m'ont fait tant de plaisir ». La répétition de l'adverbe d'intensité « tant » appuie sur les mots importants « pleuré » et « plaisir »

Quatrième partie : critique de la société parisienne

Candide voudrait souper avec une actrice célèbre « Mlle Clairon » bien qu'il soit impatient de revoir Mlle Cunegonde. Cependant la femme n'est pas disponible et a la place, Candide se rend chez la Marquise de Parolignac. Ils jouent aux cartes et soupent tous ensemble. Elle tient chez elle « un pharaon » qui est un jeu de cartes. Candide y perdit une grosse somme d'argent : « perdit cinquante mille francs en deux tailles. » A travers le souper, Voltaire critique la société parisienne qui ne jure que par la médisance. La citation suivante montre l'ambiance du souper : «  Le souper fut comme la plupart des soupers de Paris : d'abord du silence, ensuite un bruit de paroles qu'on ne distingue point, puis des plaisanteries dont la plupart sont insipides, de fausses nouvelles, de mauvais raisonnements, un peu de politique et beaucoup de médisance ». Ligne 142, Candide fait la connaissance d'un homme savant qui lui rappelle Pangloss. La marquise prend alors Candide à part et s’offre à lui pour lui subtiliser ses bagues en diamants. Candide ne résiste pas mais s’en veut ensuite de son infidélité. Il conte à l’abbé toutes ses aventures et en particulier son amour pour Mlle Cunégonde.

Cinquième partie : le retour de Cunégonde

Le lendemain, comme par hasard, il reçoit une lettre de celle-ci lui disant qu’elle est à Paris, malade, et que que le gouverneur de Buenos-Aires s’est emparé de tout l’argent. Candide arrive au chevet de la fausse Cunégonde ; une suivante prétend qu’on ne peut ni la voir, ni lui parler ; une main sort et Candide la couvre de diamants. Soudain, l’abbé périgourdin apparaît en compagnie d’un exempt (un policier) qui l’arrête avec Martin et veut les conduire en prison. Ils ont été dupés par l’abbé. En chemin, Candide offre à l’exempt trois diamants pour éviter la prison. Celui-ci se montre très docile et les mène chez son frère, à Dieppe, où il les aide à embarquer sur un bateau hollandais en direction de Portsmouth, en Angleterre.

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