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10 juillet 2019

Candide de Voltaire - éditions Larousse

IMG_20190710_172401_HDRChapitre 10

Les trois compagnons (Candide, Cunégonde et la vieille) plongés dans la détresse  voyagent à Cadix.

Première partie : la détresse de Cunégonde

Cunégonde réalise au réveil qu'elle a malheureusement été victime d'un vol. Elle pose la question suivante : “Qui a donc pu me voler mes pistoles et mes diamants ?” tout en versant des larmes. La succession des questions montre l'inquiétude des trois compagnons de misère. Ils s'interrogent sur leur avenir et exposent leur détresse. La vieille pense que le vol a eu lieu probablement dans une auberge de Badajoz, où ils ont séjourné. Elle émet une hypothèse au sujet de l'identité du coupable potentiel. Elle précise : « je soupçonne fort un révérend père cordelier qui coucha hier dans la même auberge que nous. » et s'excuse auprès de Dieu « de faire un jugement téméraire ! ». Autrement dit, elle n'assume pas pleinement cette observation hâtive.

Il y a dans ce chapitre une référence aux raisonnements de Pangloss qui manquent de sens et accentuent le côté ridicule du personnage. L’autorité philosophique du château assure que  “les biens de la terre sont communs à tous les hommes, que chacun y a un droit égal”. Ce propos rapporte via Candide montre qu’il reste naïf et ingénu bien qu’il ait connu la brutalité et la cruauté des hommes.

Les trois compagnons sont donc démunis financièrement et donc la vieille propose de vendre un des chevaux. Cette décision montre qu'elle prend des initiatives et qu'elle est à la tête du trio.  

Deuxième partie : la poursuite du voyage

Les trois compagnons poursuivent l'aventure et  traversent différentes villes en Espagne : Lucena, Chillas, Lebrixa, Cadiz.

Candide se fait nommer capitaine d’infanterie. Il est salué et remarqué de par ses compétences acquises lors de son service au sein de l’armée bulgare. Voltaire énumère une liste de ses capacités afin de souligner son aisance. Candide agissait avec « tant de grâce, de célérité, d'adresse, de fierté , d’agilité » qu'on lui donna des responsabilités.  On a l'impression qu'il participe à une sorte de spectacle.   Il doit donc mener  une expédition vers le Paraguay pour ramener à la raison des révérends jésuites accusés d’avoir fomenté des révoltes contre les rois d’Espagne et du Portugal. Candide réussit à entrer dans l’armée.

Troisième partie : embarquement pour l'Amérique du sud

Sur le bateau, Candide espère que le meilleur de monde se trouve de l’autre côté de l’océan. Ligne 32, il est plein d'espoir et son optimisme le conduit à déclarer avec enthousiasme : “Nous allons dans un autre univers ; c'est dans celui-là sans-doute que tout est bien.” ”. Auparavant, rappelons que Candide a découvert un monde cruel, les horreurs de la guerre  et donc  il a  espoir en un meilleur futur, il pense qu’ils se dirigent tout droit vers le « meilleur des univers possibles”.  Nous remarquons la grande différence d’état d'esprit entre Candide et sa bien-aimée car elle avoue que son « cœur est presque fermé à l’espérance. »

Quatrième partie : l'énumération des malheurs de  Cunégonde

Voltaire utilise une succession d’événements pour nous rappeler la vie tragique de Cunégonde: “à moins que vous n’ayez été violée par deux Bulgares, que vous n’ayez reçu deux coups de couteau,[…] qu’on n’ait démoli deux de vos châteaux…” Cette citation suggère que cette jeune femme a vécu jusque là un destin inimaginable, fait de malheurs et de malchance. Cependant, la vieille laisse entendre qu’elle a connu des malheurs bien pires  que ceux de Cunégonde. La citation « je ne vois pas que vous puissiez l'emporter sur moi » laisse entendre qu'il y a une comparaison entre les deux femmes. La vieille s’apprête à les leur conter les grandes étapes de sa vie. Elle utilise un langage franc et direct sans tomber dans le pathétique. Son discours suscite la curiosité de Cunégonde et de Candide.

En conclusion, nous pouvons dire que ce chapitre est intéressant car il oppose pleinement les deux avis de Candide et de Cunégonde : l'optimisme de l'un fait face au pessimisme de l'autre. L’espérance contre l’inquiétude.

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