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2 juillet 2019

Vers la beauté de David Foenkinos – éditions Folio

IMG_20190627_085455_HDRAntoine Duris est maître de conférence aux Beaux-Arts de Lyon. Il jouit d'une grande renommée or un jour il décide de postuler au musée d'Orsay à Paris pour devenir gardien de musée. Après avoir écrit une thèse sur Modigliani, il souhaite désormais être assis au milieu d'une salle afin de contempler les tableaux. Mais que se cache t-il derrière ce changement de carrière ? Qu'a-t-il vécu pour fuir ainsi ?

Antoine est célibataire, sans enfants et se dit que c'est peut-être le moment d’accéder a son rêve bien que sa sœur Elenore ne semble pas approuver cette surprenante reconversion. Antoine a toujours aimé son métier de professeur car il se sentait investi d'une mission, celle de faire éclore des talents, cependant comme on peut parfois guérir par une simple modification géographique, Antoine n’hésite pas et son unique préoccupation au sein du musée d'Orsay est de bien faire son travail. En écoutant les jeunes guides, il ne pourra toutefois s’empêcher de corriger leurs observations, ce qui lui voudra quelques remontrances de la part de Mathilde Mattel, la responsable des ressources humaines.

Le livre nous explique également les circonstances qui ont conduit à la séparation entre Antoine et Louise car il est « compliqué de vivre avec un coeur qui ne bat que de temps à autre ». Nous comprenons ce qu'Antoine a fait pour lutter contre les pensées sombres. Après une période noire, il a repris finalement le cours de sa vie et repéré un jour dans son cours une jeune fille vive, intelligente et particulièrement vivante : Camille Perrotin. Qui était cette étudiante pas comme les autres ?

J'ai adoré ce roman qui traite de l'histoire d'un professeur émérite en prise avec des doutes et qui pour repenser sa vie entreprend un changement de cap professionnel. Le roman est construit comme un puzzle qui contient quatre parties et un épilogue libérateur. Tout tient dans un équilibre parfait. On retrouve comme d'habitude son plaisir à jouer avec les expressions, les notes de bas de page, les traductions sur l'emplacement des toilettes dans plusieurs langues, des dialogues humoristiques...puis sans qu'on s'y attende, le lecteur bascule dans le tragique, traite du thème de la dépression et de l'impuissance de l'entourage proche face à la peine profonde.

Ce livre offre une double histoire poignante. J'ai été très touchée par la finesse et la justesse d'expression des sentiments. On apprend aussi des anecdotes sur certains artistes peintres tels que Géricault ou la fin de vie de Modigliani.

 UN immense coup de coeur !

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