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27 janvier 2015

Une vie entre deux océans de ML Stedman – éditions Stock

vie

Classé dans mes meilleures lectures de l’année 2014, je me dois de vous parler de ce coup de cœur qui peut-être un jour sera entre vos mains.

Le roman s’ouvre sur la phrase suivante : «  Le jour du miracle, Isabel, agenouillée au bord de la falaise, arrangeait la petite croix de bois flotté que son mari venait de fabriquer ».

Dès le début, nous faisons connaissance de ce couple installé dans les années 1900 sur l’île de Janus Rock, au large des côtes australiennes. Après avoir vécu les horreurs de la guerre, Tom espère pouvoir envisager une nouvelle vie en acceptant le poste de gardien de phare au côté de son épouse Izzy. Au début, l’installation sur l’île relève de la vie paradisiaque. Izzy est en admiration devant les paysages et baptise chaque endroit avec beaucoup de poésie. « Chaque endroit mérite un nom, comme les pièces d’une maison ». Quelques mois, plus tard Izzy est enceinte mais malheureusement sa grossesse sera interrompue. Quelques temps plus tard, Izzy doit faire face à la vérité : elle ne pourra pas avoir d’enfants et ce constat la plonge dans une profonde dépression…jusqu’au moment où sur l’île un soir échoue un bateau transportant le cadavre d’un homme et un bébé rescapé. Lizz n’est pas pressée que son mari alerte les autorités…bien au contraire.

Au début dans ce livre, plane une ambiance « Robinson Crusoé ». On y parle du quotidien du métier de gardien de phare, des rares visites des gens du continent apportant des produits de ravitaillement, du bruit de la mer, de l’isolement du couple, de la vision des grands espaces, de l’expression de la solitude. Le lecteur imagine très bien les lieux tout en sentant une certaine tension dramatique monter en puissance. Un bonheur fragile mis à rude épreuve lorsqu’il est frappé par le désespoir de Lizz. Au moment où tout bascule, l’auteur utilise un style très empathique pour évoquer les thèmes du mensonge, de la trahison, du poids de la culpabilité. C’est un livre qui soulève une question fondamentale : jusqu’à quel point peut-on aimer l’autre au risque de se mettre en péril ? Les choix d’écriture rapprochent ce roman de l’écriture cinématographique et l’intrigue tient le lecteur en haleine.

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