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10 février 2014

La petite communiste qui ne souriait jamais de Lola Lafon – éditions Actes sud

indexLe nom de Nadia Comaneci éveille des souvenirs magiques. On se rappelle des résultats uniques de la jeune gymnaste roumaine en 1976 à Montréal. Des figures inventées, des prouesses de haute voltige, une nouvelle ère dans l'Histoire de la gymnastique.

Mais à l’époque, le pays est dirigé sous la main de Ceaucescu qui impose d'une main de fer un régime communiste. Les habitants sont en permanence surveillés par les agents de la securitate et luttent contre la faim et le froid. Ils n'ont pas le droit de sortir du pays et la liberté d'expression n'existe pas.

Dans ce contexte, l'image de cette petite fille puissante qui s'envole dans les airs tel un oiseau libre devient bien plus qu'une icône dans le monde du sport. De par sa puissance, Nadia est devenue le symbole de l'excellence, de la force du travail, des heures d’entraînements interminables, de l’obéissance et de la fierté de porter les couleurs du pays sur son justaucorps.

Mais on comprend aussi que la performance est remise en question au moment de la transformation du corps. Dans le livre Lola Lafon parle de « la maladie », qui n'est rien d'autre que la puberté. Le changement étant présenté comme quelque chose de gênant, de pesant allant à l'encontre de l'image de la championne.

J'ai adoré ce livre pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, l'histoire de ce pays me fascine et surtout le fait que certains semblent nostalgiques de ces années de privations. Comme le souligne un des personnages, aujourd'hui les habitants ont accès à de grandes surfaces cependant ont-ils les moyens de s'offrir une telle variété de produits ?

De plus, la présentation de la vie de Nadia Comaneci depuis son enfance jusqu'à son entrée dans sa vie d'adulte est passionnante. On apprend de nombreux détails sur son parcours, sur ses parents, sur les méthodes de son entraîneur.

Enfin, ce qui est extrêmement bien fait dans ce livre, c'est la notion de dialogue imaginé entre l'auteur et l’héroïne. A l'issue de certains chapitres, Nadia se permet de faire des commentaires pour affirmer ou contredire certaines situations. L'insertion de détails, d'anecdotes, d'observations des faits avec le recul rend le travail de Lola Lafon encore plus riche.

Et puis quand on se lit ce livre, on ne peut s’empêcher d'en vouloir plus et de regarder des vidéos, des interviews, des reportages sur cette championne qui aujourd'hui fait encore rêver les petites gymnastes en herbe.

Pour le plaisir, quelques images : http://youtu.be/YLPoZzxOgQw

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Commentaires
T
J'ai beaucoup, beaucoup aimé également.
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